Gloria Vincelli est née à Montréal, le 6 avril 1952. Elle a exercé une pratique d’orthopédagogue de psychothérapeute et de psychologue dès 1974 auprès d’enfants, d’adolescents et de parents à l’hôpital Maisonneuve-Rosemont jusqu’en 2013. Dès 1986, elle a entamé une pratique privée auprès d’adultes, poursuivie jusqu’en 2015.
Les arts occupent une place importante depuis plusieurs années chez elle, la danse, la littérature, le cinéma, la musique et les arts visuels. C’est la danse qu’elle a exercée principalement au cours de son enfance, adolescence et de ses jeunes années d’adulte. Elle a pensé faire une carrière en danse mais, elle a plutôt choisi de se diriger à l’université et d’obtenir un premier diplôme en orthopédagogie puis quelques années plus tard en psychothérapie analytique et en psychologie. L’expression visuelle a toujours été un aspect important dans sa vie de tous les jours.
C’est Johanne Durivage qui l’a introduite au découpage et au collage lorsque le cancer a frappé la première fois en 2010 pendant sa première chimiothérapie. Constatant son intérêt, Johanne lui suggère de se joindre à L’Atelier du Geste avec Andrée Bonard. En 2012, elle commence la méditation et des enseignements bouddhistes au Centre Shambhala de Montréal. La récidive du cancer l’a contrainte à arrêter définitivement sa pratique professionnelle en 2015. Si le cancer limite ses projets et ses aspirations, il l’a plongée dans des ressources inattendues. C’est le vide laissé par l’abandon de sa pratique professionnelle qui l’a menée intensément vers la peinture et le dessin.
Sa démarche artistique est attribuable à son intérêt pour l’humain, son psychisme et sa manière d’être en relation avec soi et les autres. Une foule de personnages l’habite, des regards, des états d’âme. Elle a essayé de fuir ces personnages en faisant de l’abstrait. Rien à faire, ils s’imposent. Elle décide de lâcher-prise et de les laisser parler grâce au dessin et à la peinture. Elle commence par l’expression d’un geste libre et spontané. Elle fait du figuratif sans chercher à rester fidèle à la réalité. L’acrylique et les encres sont privilégiés ainsi que souvent la pipette de l’encre afin de laisser libre cours au geste spontané. Toutefois, elle retravaille ses personnages jusqu’à ce qu’elle y trouve un état d’âme qui lui plaît, même si ce dernier parle d’angoisse et de chaos. Elle cherche à transcender ces états, s’en dégager au mieux, en mettant de l’ordre et de la beauté.